Les Rencontres folkloriques de retour à Fribourg

Mesdames et Messieurs les membres des groupes folkloriques invités,
Mesdames et Messieurs les représentants des missions diplomatiques des pays invités,
Mesdames et Messieurs les organisatrices et les organisateurs, les représentants d’autorités et de la presse,
Chères collaboratrices et chers collaborateurs des Rencontres de folklore internationales,
Chères et chers bénévoles,
Mesdames et Messieurs les invités,

Je suis très heureuse d’être parmi vous ce soir pour vous transmettre les salutations et les remerciements du Conseil communal de la Ville de Fribourg.

Des remerciements, car notre ville s’est considérablement enrichie, depuis 1975, grâce aux Rencontres de folklore internationales. Elles sont désormais un événement incontournable de l’été fribourgeois.

Chaque année, vous nous permettez de nous projeter aux quatre coins du monde. Vous offrez à nos citoyennes et à nos citoyens des voyages extraordinaires. De mon côté, n’étant pas une grande voyageuse, je ne peux pas dire que je connais beaucoup des pays représentés lors de cette édition.
Je découvre les régions, les traditions et les rites plutôt par des rencontres avec des gens d’ailleurs qui ont choisi de s’installer chez nous ou qui ont été amenés par le destin – pour des raisons privées, politiques ou de nécessité.

Les rencontres folkloriques sont une occasion exceptionnelle de découverte et je me réjouis de me rendre à travers le monde grâce à une large palette de danses traditionnelles. On y trouvera par exemple des chants des oiseaux, le bruit des moutons, des fleurs, des costumes en matériaux naturels, la danse de l’aigle ou des bergers et plein de chants, musiques et légendes qui célèbrent la Nature.

Je remercie vivement les groupes folkloriques de toutes ces régions d’être venus à Fribourg pour nous faire découvrir leurs traditions. Soyez vraiment les bienvenus chez nous.

Devenions toutes et tous des gardiennes et gardiens de la Terre

Je suis particulièrement séduite par le thème que vous avez choisi cette année, pour cette 48^e édition : Les gardiens et gardiennes de la terre. Ce sujet évoque beaucoup de choses pour moi.

La période estivale est pour beaucoup de monde une période de voyage, de découverte, d’aventure et de détente. Ces temps, elle est souvent interrompue par des événements de détresse. Les conditions météorologiques exceptionnelles ont des conséquences non seulement pour la planification des vacances, mais surtout pour les populations exposées à ces cabrioles qui ne sont – nous le savons – pas des caprices mais les conséquences du changement climatique.

Ce n’est pas le lieu pour juger ou moraliser, mais le message que les RFI nous donnent cette année est d’autant plus important et appréciable. Il faut que nous devenions toutes et tous des gardiennes et des gardiens de la terre.

Dans notre pays, dans notre canton, de plus en plus de personnes sont conscientes de ces problématiques. De plus en plus d’initiatives et de projets émergent pour contribuer à la préservation de notre terre. Nombreux, sont aussi les Fribourgeoises et les Fribourgeois prêts à s’engager pour changer les mauvais augures. Votre 48^e édition ne peut que les inspirer.

Les « gardiennes et gardiens de la terre» que vous mettez en valeur cette année sont en effet des sources d’inspiration. Ils se nourrissent des liens étroits qu’ils ont conservés avec la "Terre-Mère", ou la "Pachamama". Beaucoup, parmi nous, cherchent aujourd’hui à retrouver ce lien étroit avec la nature. Vos histoires – chères et chers membres des groupes folkloriques – que vous allez nous raconter lors des prochains jours, devraient être nos guides et nous permettre de comprendre le sens de faire partie des gardiennes et gardiens de la terre.

Le Terre-Mère qui nous nourrit

Un intérêt fondamental à préserver la terre est qu'elle continue à nous nourrir. Notre ville a la chance, cette année, d’être la capitale suisse du goût. Dans tout juste un mois, elle célébrera son terroir dans le cadre de la Semaine suisse du goût. C’est également une manière de décliner l’amour de la Terre. Les artisans du terroir qui produisent d’une manière respectueuse des bases naturelles et dans un esprit de durabilité, ne sont pas seulement des gardiennes et gardiens de la terre, mais aussi, des traditions.

Les RFI sont en outre toujours un endroit d’échange culturel et donnent ainsi un message de paix et d’amitié. Plusieurs groupes présents font preuve de la capacité de l’humain à accepter l’inconnu et à l’intégrer, à se mélanger et à créer ensemble quelque chose de nouveau. Au fil de l’histoire, des cultures représentées ont été influencées par l’immigration ou ont mêlé les traditions culturelles, comme celle du peuple moldave et des minorités nationales ukrainienne, russe, bulgare, gagaouze et tsigane.

La culture va au-delà des conflits territoriaux. Ce message est d’autant plus important aujourd’hui et s’intègre parfaitement dans une citation d’Albert Bugnon, l’un des fondateurs de vos rencontres, que j’ai trouvé sur votre site internet: « Nous avons toujours réussi à dépasser les contraintes politiques ou religieuses de certains pays invités. La culture a toujours fini par l’emporter ».

Au nom des autorités, je remercie vivement les organisatrices et les organisateurs, ainsi que toutes les personnes qui s’engagent chaque année pour que cette manifestation puisse se dérouler. Je n’oublie surtout pas - et j’aimerais le souligner - l’engagement des quelque 300 bénévoles. C’est aussi une source de motivation de voir qu’autant de monde met la main à la pâte pour rendre possible ces rencontres.

Notre ville s’engage avec beaucoup de conviction pour le développement durable et vos rencontres, par leur apport culturel et social et par leur ouverture sur le monde, sont dans cette perspective un ingrédient indispensable pour Fribourg.

Mesdames et messieurs, je vous remercie de votre attention et vous souhaite des magnifiques rencontres folkloriques. Merci à vous toutes et tous les gardiennes et gardiens de terre, merci pour votre contribution pour ce défi mondial!